Machines et outillage
pour l'électricité industrielle

Un anniversaire qui se fête : 100 ans d’innovations

Déjà 100 ans que les Etablissements GRANGIER ont été fondés par Emile Grangier, au 20 rue Sainte Marie à Lyon. Découvrez comment en un siècle une entreprise familiale a transformé la façon de travailler de nombreux artisans et industriels en inventant et en fabricant des matériels et équipements innovants.

La première génération

Emile Grangier était un ingénieur « maison ». Il avait une attirance pour les métiers du textile et c’est dans ce domaine qu’il développe sa créativité et son ingéniosité pour créer des articles métalliques et des accessoires pour les ateliers de tissage et les métiers à tisser. Son atelier ressemblait à un atelier typique de l’époque où le processus de fabrication était complètement intégré de A à Z. Même les outillages nécessaires à la fabrication des produits étaient imaginés, testés et usinés sur place par Emile. 

Le premier brevet déposé par Emile Grangier sera pour un appareil détectant la casse des fils sur les métiers à tisser : le casse-chaîne était né ! Cet appareil faisait gagner beaucoup de temps aux tisserands et la qualité de leur fabrication s’en est trouvée grandement améliorée. Très rapidement l’activité prend son essor autour des fabricants de métiers à tisser et des ateliers de tissage Français.

Une histoire de famille

En 1968 après le décès d’Emile, son fils, Hubert Grangier, qui souhaite conserver l’entreprise de son père, convainc sa mère, Simone, de ne pas céder cet héritage. Ensemble, Ils continuent à nouer des partenariats auprès des fabricants de métiers à tisser et ateliers de tissage tandis qu’Hubert travaille parallèlement à la création de nouvelles machines pour cet environnement.

Souhaitant rester sur les rails de son père, Hubert a en effet obtenu plusieurs CAP : dessinateur, ajusteur, tourneur et fraiseur. Cette formation multiple lui permet de maitriser complètement la conception et la fabrication des machines Grangier.

L’entreprise commence à être connue pour son inventivité, et en 1972, deux commerciaux :

M Tartivel et M Friess, travaillant dans l’industrie électrique, réussissent à convaincre Hubert Grangier de leur fabriquer une machine pour couper/poinçonner les rails Din (profilés métalliques standardisés de fixation des appareils et bornes de cablage dans les coffrets, tableaux, et armoires électriques) , car il n’existe rien sur le marché.

En quelques semaines, après de nombreux tests en atelier, les deux premiers prototypes du « Coup’Din » étaient créés.  Les deux commerciaux ravis, partent avec l’invention d’Hubert sous le bras, qu’ils se chargent de faire connaitre auprès de leur clientèle sur tout le territoire français. Immédiatement, Ils rencontrent un succès complet, le Coup’Din équipera ainsi bon nombre d’ateliers de câblage d’armoires électriques, et ça continue aujourd’hui !

L’invention

Avant l’invention du « Coup’Din », les tableautiers devaient serrer les longueurs de rails Din en étau, et utiliser une scie et une perceuse pour couper et percer les rails, puis les ébavurer à la lime. Avec l’utilisation exponentielle à l’époque de ces rails Din normalisés, il devenait très pénible pour le câbleur d’effectuer cette tache répétitive et sans valeur ajoutée.

Depuis la création du « Coup’Din », les tableautiers disposent d’un appareil compact, permettant le perçage et la découpe rapide des rails Din. Il est efficace, silencieux et propre car il n’y a plus de copeaux de sciage/perçage- et son travail rapide et sans bavure limite grandement les risques de blessures aux mains.

Une époque qui change

Dans les années 80, le secteur du textile en France connaît de grandes modifications. Les ateliers de tissage français commencent à fermer les uns après les autres, poussés par l’inexorable délocalisation vers les pays à bas coût. L’entreprise doit faire face à la baisse de ses clients sur toute la France : Les tisserands et fabricants de métiers à tisser ferment les uns après les autres.

Néanmoins, grâce au franc succès du premier « Coup’Din », les Etablissements Grangier opèrent un virage et orientent leur activité pour aller essentiellement vers les métiers des tableautiers, câbleurs et électriciens. 

La troisième génération

En 1992, François Grangier reprend le flambeau laissé par son père Hubert. Il est la troisième génération à travailler dans l’atelier et ce toujours à la même adresse. Avant cela, François s’est formé et a obtenu un BAC technique en construction mécanique puis un BTS de technico-commercial.

François est imprégné des valeurs familiales telles que la rigueur, le goût du travail bien fait et l’envie d’aller au fond des choses. Son père ayant éveillé en lui la curiosité et le goût pour la recherche de solutions simples dans le domaine de la mécanique, il perpétue la tradition familiale en créant de nouvelles machines que lui inspirent ses nombreux déplacements à la rencontre des clients.

Ainsi en 1999, il conçoit les premières poinçonneuses de portes et coffrets « CT2 ». Il créé également la « Cisabarre », pour la découpe, le poinçonnage et le pliage de barres cuivre. Ces machines sont utilisées dans la confection des armoires électriques. La gamme devient alors particulièrement étendue.

Tout comme pour la conception du premier « Coup’Din », ces machines ont été créées pour répondre à une demande de clients et correspondent parfaitement aux besoins du marché.`

Depuis l’an 2000

Les pieds bien dans son époque, François se rend compte que l’ère numérique est la porte d’entrée vers de nouveaux marchés, particulièrement à l’export. Il décide donc de faire réaliser, en 2000, un premier site internet sur lequel il présente sa gamme complète pour la France, le marché européen et également mondial.  

Afin de gagner en réactivité et en qualité de fabrication, les Ets Grangier se dotent en 2001 d’un centre d’usinage pour l’atelier de fabrication puis rapidement d’un tour numérique. Ces machines permettent de fabriquer les poinçons, les matrices et de nombreux composants en un temps réduit.

En 2012, pour faciliter la conception rapide des outillages spéciaux et machines, l’entreprise investit dans son premier logiciel de conception 3D. Cet équipement novateur lui permet d’évoluer avec le marché et d’accélérer les processus de conception et fabrication.

Entre temps, une gamme complète d’emporte-pièces pour les électriciens est venue se rajouter aux nombreuses références de produits commercialisés par les Ets Grangier.

Aujourd’hui

Les Etablissements Grangier commercialisent une gamme étendue d’équipements et de machines pour les tableautiers et câbleurs. Les trois innovations qu’ont été le « Coup’Din », la CT2 (poinçonneuse pour portes et coffrets) ainsi que la « Cisabarre » (Cisaille poinçonneuse plieuse de barres de cuivre connaissent aujourd’hui encore un franc succès. Ce sont les produits phares de la marque, ils sont vendus en France, en Europe et partout dans le monde, grâce à de nombreux partenariats commerciaux.